Seconde SAPAT, Lycée Jean Moulin
Dialogue en deux langues (écriture en
binôme)
La mère d’Arnaud Levasseur, le meneur de la bande qui persécute Pierre Louvier,
vient le voir dans sa chambre pendant qu’il fait ses devoirs. Très inquiète,
elle lui demande pourquoi il a un mot sur son carnet de correspondance. (sur ce
mot, le professeur principal signale aux parents qu’Arnaud sème le désordre en
cours et pendant les interclasses).
Première consigne :
Imaginez leur dialogue en une dizaine de répliques. Mme Levasseur est une dame «
chic » qui s’exprime avec élégance, tandis que son fils se donne le genre «
lascar » et parle comme un adolescent de la cité.
Une fois le dialogue écrit,
annonce de la deuxième consigne :
Réécrivez entièrement le même dialogue en traduisant chaque langage dans l’autre
: langage des « lascars » pour Mme Levasseur, et langage recherché pour Arnaud.
Quelques exemples
1. Dialogue entre Arnaud et sa mère
Auteurs : Maëva Chapron et Maëva Amicel
Original
Mme Levasseur :
Mon rossignol, qu’ai-je trouvé dans ton carnet de liaison ?
Arnaud : Quoi ? T’as fouillé dans mon sac, toi ?!
Mme Levasseur :
Ce n’est pas la question ! Explique-moi, joli rossignol...
Arnaud : Nan mais c’est rien, laisse tomber ! Laisse-moi jouer ! Tu
me saoules. Et arrête de me parler comme une bourgeoise, ça m’énerve. « Crève,
crève », « Mais range toi Connard !! »
Mme Levasseur :
Quand je te parle, tu peux me regarder. Je te prie. Et arrête de jouer a
ce jeu prénommé « Call of du tire », ou je ne sais trop quoi !
Arnaud : D’abord c’est Call of Duty! J’ai pas envie de te regarder
tellement t’es moche, meuf !
Mme Levasseur :
Arnaud, je te prie de bien vouloir arrêter ta « Play station » tout de
suite. Tu ne me reparles pas comme ça, tu me dois le respect. Je suis quand même
l’arrière-cousine de la tante du président des Etats-Unis !
Arnaud : Rien à foutre, t’sais ! L’mot dans mon carnet c’est le
dirlo qui l’a marqué ! Je parlais et je me marrais avec les potes à envoyer des
boulettes baveuses sur Pierre. Wesh, c’était trop cool !
Mme Levasseur :
Oui, j’avais bien compris. Maintenant je vais sévir, ta Play-station tu
peux te la mettre où je pense. Désormais, tu vas te mettre à la lecture.
Arnaud : Je vais pas éteindre ma PlayStation, comme tu dis, parce
que j’ai pas envie. Et sors de ma chambre, t'as même pas frappé avant d’entrer.
Je te rappelle que ma chambre c’est accès privé ! Allé chut, la Mama !
Traduction
Mme Levasseur :
Wesh mec, c’est quoi le truc bizarre que esta escrito dans ton carnet de
liaison ? Pauvre type !
Arnaud : Comment se fait-ce que tu aies fouillé dans mon sac ?
Mme Levasseur :
Mais c’est pas la question, bolosse ! Vas-y, vas-y explique-moi, tête de
bite !
Arnaud : Non, ce n’est rien d’important, maman ! Tu pourrais me
laisser jouer s’il te plait ? Tu me déranges.
Aurais- tu l’obligeance de me parler correctement ? « Pousse toi », « Tu
m’embêtes !! »
Mme Levasseur :
D’jà quand j’te parle tu me regardes, OK ? Et vas-y là, passe la manette
et casse-toi, c’est à mon tour de jouer à Call of Duty.
Arnaud : Maman, qu’est ce que tu es belle quand tu joues !
Mme Levasseur :
Arnaud, t’arrêtes, et tu me files la manette là, tout de suite ! Et tu vas
parler comme un vrai homme, Biloute ! J’suis l’arrière-cousine de la tante du
président des Etats-Unis ! Ca me fait chier !
Arnaud : Je m’en fiche. Et le mot dans mon carnet de liaison, c’est
le directeur qui me l’a marqué ! Je parlais et je rigolais avec mes amis et j’ai
lancé des boulettes sur Pierre. Je suis désolé.
Mme Levasseur :
Wesh, j’ai looké ça sur ton carnet. Ca déchire sa race, ce que t’as fait.
Ta Playstation, tu te la mets dans le cul.
Arnaud : Oui, je vais l’éteindre pour te faire plaisir. Pourrais-tu
sortir de ma chambre ? J’ai de la lecture à faire. A tout à l’heure...
2. Dialogue entre Arnaud et sa mère
Auteurs : Angélique Gaignard et Charlène Trottin
Original
Mme Levasseur :
Arnaud, qu’est que cette attitude déplorable ?
Arnaud : J'sais pas ce que tu racontes ! J’ai rien fait !
Mme Levasseur :
Tu n’as rien fait ! Tu te moques du monde !
Arnaud : Rhô tu me fais chier ! C’est qu’un mot, et le professeur
délire !
Mme Levasseur :
Et ne me parle pas de cette manière ! Je ne sais pas ce qu’il t’arrive en
ce moment.
Arnaud : Han c’est bon, j'parle tout le temps comme ça !
Mme Levasseur :
Tu joues le mauvais garçon depuis que tu es entré au collège !
Arnaud : C’est bâtard ce que tu m’racontes, tu me les casses !
Mme Levasseur :
Ca suffit ! Nous en reparlerons ce soir avec ton père, et nous irons
discuter de ce problème avec le principal. Pour l'heure, tu es consigné dans ta
chambre jusqu’à nouvel ordre !
Arnaud : Wesh, c’est ça, t'as cru genre que je vais aller dans ma
chambre mais LOL ! Bon allez tschüss, moi je me casse !
Traduction
Mme Levasseur :
Arnaud, qu’est ce que t’as glandé encore !
Arnaud : Non, non, Maman, je ne vois pas ce dont vous me parlez, je
n’ai rien fait de mal !
Mme Levasseur :
Tu te fous de ma gueule ?
Arnaud : Ma petite maman, ne vous inquiétez pas, ce n’est qu’un
malentendu !
Mme Levasseur :
D’où tu me parles comme ça ! Espèce de petit con, tu te crois où ?
Arnaud : Mère, calmez-vous je vous prie ! Vous le saviez bien que
je parle toujours comme cela !
Mme Levasseur :
Tu t’prends pour un bouffon depuis que tu es dans ton collège de bons à
rien !
Arnaud : Vous m’embêtez, avec vos insultes très blessantes !
Mme Levasseur :
Ho ferme ta gueule, tu me fais chier, monte dans ta chambre, on en
discutera avec ton daron.
Arnaud : Très bien ! Puisque c’est comme ça, je vais finir mes
devoirs, faites-moi signe pour le dîner.
3. Dialogue entre Arnaud et sa mère
Auteurs : Sabrina Lefèvre et Géraldine Crolais
Original
Mme Levasseur :
Peux-tu me dire ce que fait ce mot dans ton carnet de liaison, mon chaton
?
Arnaud : T'as pécho ça où ?
Mme Levasseur :
Dans ton cartable, mon garçon.
Arnaud : Wesh, tu as fouillé dans mon sac, là !?
Mme Levasseur :
Ben oui… sinon, je ne serais au courant de rien.
Arnaud : Ben oui, ben oui… mais ferme ta gueule, un peu !!! Tu crois
parce que t'es ma vieille que je dois t’écouter, mais moi j’écoute pas ma
daronne…
Mme Levasseur :
Oh ! Je t’en prie ! Ne parle pas comme cela ! Dis-moi d’où vient ce mot,
s’il te plaît ?
Arnaud : Ce mot vient du dirlo, ça te pose un blème ?
Mme Levasseur :
En quel honneur t'a-t-il écrit ça ?
Arnaud : C'te bouffon a cru que c’était moi, je me suis pris tout dans la
gueule. Pierre, il me casse les couilles, c’est lui qui a tout fait c’est moi
qui ai tout pris !!!
Mme Levasseur :
Pierre est un enfant charmant… Il ne ferait pas de bêtises.
Arnaud : Laisse béton, casse toi de ma chambre, OK !!!
Mme Levasseur :
Comme tu voudras, mon chéri.
Traduction
Mme Levasseur :
Wesh, c’est quoi ça !?
Arnaud : Où as-tu trouvé ce mot ?
Mme Levasseur :
Dans ton sac, bouffon !
Arnaud : Tu ne m’as même pas demandé la permission pour fouiller dans mon
sac !
Mme Levasseur :
J’m'en bats les couilles, je suis ta mère, j’fais ce que j’veux.
Arnaud : "J’m'en bat les couilles, j’m'en bat les couilles", tu peux pas
dire plutôt "je m’en fiche" ? Je n’écouterai pas une femme mature qui parle le
"wesh-wesh", même si t’es ma mère.
Mme Levasseur :
Mais ferme ta gueule ! J’cause comme j’veux ! Dis d’où vient ton putain de
mot et on n'en parle plus.
Arnaud : Ce mot a été écrit par le directeur, ça te pose un problème ?
Mme Levasseur :
Pourquoi il a écrit ça, lui ?
Arnaud : Le directeur a cru que c’était moi !
Mme Levasseur :
Genre c’est Pierre, t’sais !
Arnaud : Laisse tomber, pars de ma chambre, je t’en prie.
Mme Levasseur :
S’tu veux…
4. Dialogue entre Arnaud et sa mère
Auteurs : Jade Miel et Julie Le Guern
Original
Mme Levasseur :
Qu’as-tu fait encore, mon trésor ?
Arnaud : Bah rien, pourquoi ?
Mme Levasseur :
J’ai trouvé ce mot dans ton carnet, Monsieur Dupond n’avait pas l’air très
content !
Arnaud : Mais c’est l’autre petit con de poukav' de Pierre, il me cherche
donc il me trouve et comme par hasard c’est toujours moi qui me fait pécho...
Mme Levasseur :
Je t’ai toujours dit de respecter tes camarades ! Si Monsieur Dupond t’a
mis un mot, c’est qu'il a une raison, donc dis là moi, s'il te plaît, mon fils !
Arnaud : Mais fais pas chier ! Téma c’est l’autre qui m’provoque et c’est
moi qui m’prend tout dans la gueule, là !
Mme Levasseur :
Tu vas respecter ta mère ! Nous allons régler tout ça avec ton père quand
il rentrera.
Arnaud : Bats les couilles de ta vie, t’es une victime, crari t'as besoin
d’mon père pour parler !
Mme Levasseur :
Ca sera comme ça, fin de la discussion !
Traduction
Mme Levasseur :
Wesh bonhomme, t'a foutu quoi encore à ton bahut de merde, là ?
Arnaud : Il ne s'est rien passé, pourquoi ?
Mme Levasseur :
J’ai trouver ton mot dans ton carnet, le connard de Dupont avait l’air
vénère !
Arnaud : Mais c’est a cause de Pierre, il dit tout à la prof alors que
c’est lui qui me provoque. Et c’est moi qui ai un mot et lui n'a rien.
Mme Levasseur :
Je t’ai toujours dit de pas respecter les autres, pfff !!! Monsieur Dupont
n’a pas de raison de t’avoir foutu un mot, qu’il aille niquer sa race !
Arnaud : Mais ça m’enquiquine, c’est toujours moi qui prends tout !
Mme Levasseur :
Oh, arrête ton langage de bourge ! T’inquiète, Papa va régler tout ça.
Arnaud : Mais non Maman, n’en mêle pas papa, c’est pas grave !
Mme Levasseur :
Si, t’inquiète, puis ta gueule, c’est moi qui décide !
5. Dialogue entre Arnaud et sa mère
Auteurs : Marine Le Bercot et Marina Mercier
Original
Mme Levasseur :
Oh mon dieu ! Qu’est-ce que j’ai trouvé dans votre cartable, jeune homme ?
Arnaud : Vas-y là, me casse pas la tête je suis au tel avec ma gow là !
Mme Levasseur :
Ce n’est pas un langage que l’on oppose à sa mère, parlez-moi autrement
s’il vous plait. Je ne suis point votre domestique.
Arnaud : Mais putain, je te dis de pas me casser les couilles ! Téma un
peu comment tu parles « Ce n’est pas un langage qu’on oppose à sa mère » tsss...
salope...
Mme Levasseur :
Vous me faites de la peine, moi qui vous ai élevé depuis toujours voyez
comment vous me remerciez. Vous me faites honte par votre comportement et la
façon dont vous êtes vêtu.
Arnaud : Quoi ? Parce que j’ai le jean baissé ? Nan mais c’est trop la
classe ! Toi, tu connais rien. T'as vu comment tu te sapes ? En vieille, là !
Mme Levasseur :
Trop c’est trop ! Je vais vous envoyer en pension.
Arnaud : Ouai c’est ça ! Allez, casse-toi !
Traduction
Mme Levasseur :
Ouh putain ! Mais c’est quoi, ça ? C’est quoi, ce mot de merde ?
Arnaud : Je ne comprends point ce que vous me dites, excusez-moi mais je
suis occupé au téléphone avec ma petite amie.
Mme Levasseur :
Tu te fous de ma gueule, ou quoi ? T'as vu comment tu parles ? On parle
pas comme ça, ici. On n’est pas chez les bourges.
Arnaud : Je parle correctement, contrairement à vous mère.
Mme Levasseur :
Tu fais pitié mon fils, je croyais que tu serais l’image de ton père, un
mec de cité. Mais non, réalise un peu ! On n’a pas de tunes.
Arnaud : Vous dites ça parce que ma tenue vestimentaire n’est pas comme
les autres d’ici.
Mme Levasseur :
J’en ai marre ! Tu me saoules, je t’envoie en pension !
Arnaud : Non, je ne veux pas être avec des voyous ! Vous-même, vous savez
que je ne suis pas comme ça.
6. Dialogue entre Arnaud et sa mère
Auteurs : Aurélie Le Buzullier et Charlène Connan
Original
Mme Levasseur :
Arnaud ! Aurais-tu l’amabilité de m’expliquer ce que c’est que ça ?
Arnaud : C’est mon prof de ouf ! Il est trop parano, je te jure ! Il se
déchaîne sur moi. Il me vénère, wesh !
Mme Levasseur :
Comment ?! Arnaud, cesse de parler ainsi je te prie ! Tu insinues que ton
professeur ment ?
Arnaud : Il l’a toujours fait, Maman ! Un jour, il a dit qu’il m’avait vu
chourer au magasin ! Il a vraiment que ça a faire ce bolosse, et ma connasse de
prof d’histoire elle a mis que j’étais absenté alors que j’étais là, cette
vieille pute.
Mme Levasseur :
Ah, parce que maintenant tu es un voleur ! Ce n’est pas ainsi que je t’ai
élevé ! Et où as-tu appris ce vocabulaire vulgaire ?! Quand ton père sera
informé de tout cela je t’assure que cela va mal se passer pour toi, mon garçon.
Arnaud : Mais tu sais bien que le daron, il préfère se défoncer la gueule
que me parler ! Il me dira rien.
Mme Levasseur :
Là, mon garçon, tu as dépassé les limites ! Tu vas en prendre une !
Maintenant, file dans ta chambre, je ne veux plus te voir !
Arnaud : Toute façon je vais fuguer, grosse bouffonne ! Allez, va
préparer la bouffe au lieu de me casser les couilles !
7. Dialogue entre Arnaud et sa mère
Auteurs : Marion Boète et Audrey Perrot
Original
Mme Levasseur :
Mon cher fils, il va falloir qu’on parle, plus rien ne va ! J’ai trouvé le
mot dans le carnet de correspondance.
Arnaud : Vas-y, casse-toi !
Mme Levasseur :
Non, il faut qu’on parle !
Arnaud : Tu vois la porte derrière toi, tu fais un demi-tour et tu la
prends.
Mme Levasseur :
Je ne quitterai point ta chambre tant qu’on se sera pas parlé.
Arnaud : Déballe ce que t'as a dire, tu te casseras plus vite et tu me
casseras plus les couilles.
Mme Levasseur :
Qu’est qui s’est passé avec la prof de math ?
Arnaud : Ta race !
Mme Levasseur :
Tais-toi, ou tu vas recevoir une petite giffle.
Arnaud : Oui c’est ça, touche moi et j'te nique !
Mme Levasseur :
Ce n'est même pas la peine de discuter avec toi, mon bichon. Moi j’y vais,
on en reparlera plus tard.